“Gréolières 1400” en manque de neige ici, début février 2024.
Au cœur de février, la station de ski de Gréolières, perchée à 1400 mètres d’altitude au pied des pistes, fait face à une situation inhabituelle. Malgré la date, le thermomètre affiche près de 10 degrés à 11 heures du matin, créant un décor inhabituel pour les amateurs de glisse. Entre le téléski des Écureuils et la piste verte, l’une des rares ouvertes parmi les vingt-six, un ballet incessant de jeunes skieurs en chasse-neige anime la scène.
Ce jour-là, plus de 200 élèves des écoles azuréennes convergent vers le petit domaine skiable de la station, située à seulement vingt kilomètres de la mer Méditerranée. En ces temps de changement climatique, le schéma traditionnel des stations de ski est perturbé, surtout ici. La station du Cheiron, qui vient de célébrer ses 60 ans, se trouve confrontée à une pénurie de neige de plus en plus marquée au fil des années. Sur les vingt-six pistes qu’elle propose, seules quatre sont ouvertes aux amateurs de glisse cette saison, dont trois vertes et une rouge partiellement praticable. Un mince manteau neigeux, préservé grâce aux canons à neige, est choyé par la station, en particulier pour les skieurs débutants.
Face à cette rareté de neige, la station a fait le choix d’être écoresponsable en privilégiant les canons à neige. Cette décision s’accompagne d’une volonté affirmée de diversification des activités, s’orientant désormais vers une ouverture tout au long de l’année, indépendamment des conditions neigeuses.